Repentigny-les-Bains, station balnéaire et lieu de villégiature

À la fin du 19e et au début du 20e siècle, Repentigny devient une destination de choix pour certains Montréalais, bourgeois et marchands, qui viennent goûter le calme et la fraîcheur de l’endroit. Une ligne de tramway, achevée en 1897, et aussi des bateaux à vapeur, leur permettent d’abord de rejoindre la campagne repentignoise par bateaux à vapeur. Par la suite, les insulaires peuvent y accéder grâce à la 

construction des ponts Laurier (1903), Reed-Grenier (1921) et Le Gardeur (1939). Ainsi se concrétise la vocation touristique de Repentigny, l’ère des belles villas d’été, des plages, des cabines-motels, du camping, des restaurants et des spectacles de toutes sortes. Les estivants disposent de huit plages : six sont situées le long du fleuve Saint-Laurent, deux sur la rivière de l’Assomption.

La plage Bois-de-Boulogne

La plage Bois-de-Boulogne, tenue par Arthur Brousseau, accueille les familles que les combats de lutte rebutent. Les nageurs doivent être attentifs afin d’éviter les billots de bois de la L’Assomption Lumber Co. qui descendent la rivière jusqu’à Charlemagne. Les visiteurs peuvent se dégourdir à la salle de danse dotée d’un phonographe et prolonger leur séjour en louant un des chalets disponibles.

La plage Philippe

Le propriétaire, Philippe Deschamps, voit grand. Comme le lit de la rivière est plutôt vaseux, il fait livrer, à chaque début de saison, des camions de sable. Le terrain peut accueillir jusqu’à 300 voitures. Les visiteurs montréalais qui ne possèdent pas d’autos arrivent par autobus réservés exclusivement au transport vers la plage Philippe.

Les baigneurs jouissent de nombreuses tables de piquenique. En outre, ils peuvent assister à des combats de lutte et danser des « sets carrés callés » par Jeanne-d

La plage Ernest

Le 25 juin 1938, pour marquer l’ouverture de la plage, le propriétaire, Ernest Phaneuf, organise un combat de lutte opposant Erny et Rudy Duzek à Yvon Robert et Bobby Managoff, très connus à l’époque. La fin de semaine, combats de boxe, tombolas et spectacles divers mettant en vedette des artistes connus tels Claude Blanchard, Ti-Zoune (Olivier Guimond), Fernand Gignac et Paolo Noël attirent les foules.

La Plage Lebel

En plus des divertissements proposés par les plages voisines, la plage Lebel offre un attrait supplémentaire : le m rdi ou le mercredi soir, on peut assister à une soirée cinéma pour la modique somme de 25 cents.

La plage Windsor

Certainement la plus achalandée du secteur, la plage Windsor jouit de la publicité faite par son propriétaire, M. Gagnon. On y offre les mêmes divertissements et loisirs que les trois autres plages.

La plage aux Alouettes

Cette plage est d’abord le site de chalets d’été; un prêtre de Montréal, l’abbé Provost, en loue pour ses ouailles. Les familles ont directement accès au fleuve. Un casse-croûte accommode les estivants. Un chalet avec boîte à musique (jukebox) attire la jeunesse.

La Plage Ovila

Propriété d’Ovila Rivest, elle est située un peu à l’ouest de la précédente.

La plage Vénus

Située à la limite de Saint-Sulpice, elle est achetée par Claude Blanchard, alors propriétaire du bar La Cravate Blanche. On lui attribuera le nom de plage Claude et Armande (sa conjointe).