Outaragasipi-Loigan Sibo : la rivière qui montre le chemin

La rivière de L’Assomption

L’Outaragasipi, en langue algonquine « rivière sinueuse » ou « rivière évasée », ou Loigan Sibo, en langue abénakis « rivière qui montre le chemin » – voilà des appellations qui désignent le principal chemin d’eau de notre région que plusieurs nations autochtones empruntent avant l’arrivée des Européens. Composante du carrefour giratoire de l’époque niché entre fleuve et rivières, offrant un emplacement propice aux embuscades pour le contrôle des fourrures, elle est décrite comme une rivière aux eaux limpides et claires dans les manuscrits « Relations des Jésuites » en 1642. L’origine de son nom français date vraisemblablement des années 1635 à 1640. Nous retrouvons son nom écrit pour la première fois en 1640 lors de l’octroi de la concession de l’Île de Montréal : rivière de l’Assomption.

C’est par elle qu’arrivent les premiers censitaires venus s’établir en 1717 lors de la création du territoire qui sera connu par la suite sous le nom de « Petit Village ».

Comme Saint-Pierre-du-Portage (L’Assomption) se développe à vive allure au cours des années 1800, plusieurs marchands doivent exporter vers Montréal. On voit donc sur les rives de la rivière différentes barges, tant à rames qu’à voiles ou tirées à la cordelle par des chevaux.

Vers les années 1850 apparaissent sur la rivière des bateaux à aubes mus par des chevaux appelés « horse-boats » et, à compter de 1858, actionnés par la vapeur. Le bateau à vapeur L’Assomption, propriété de la compagnie du même nom, assure la liaison avec Montréal.