Des chemins d’eau, des phares… et un quai

Le fleuve Saint-Laurent

Avec la fondation des villes de Québec (1608), Trois-Rivières (1634) et Montréal (1642), pas moins d’une cinquantaine de postes de traite, seigneuries, villes et villages voient le jour jusqu’en 1700 ! Le fleuve Saint-Laurent devient ainsi une voie de circulation de plus en plus achalandée. Ce dernier, quoique majestueux, a ses passages plus dangereux et sournois. Ainsi, avant l’ouverture au 20e siècle de la voie navigable (dont les travaux ont nécessité le dragage du fleuve), les berges du Saint-Laurent étaient parsemées de phares qui guidaient les marins afin qu’ils évitent battures et hauts fonds.

Les premiers panneaux routiers

Tous ces lieux se trouvant le long du fleuve ou de ses affluents nécessitent un moyen efficace pour guider les colons- explorateurs et, plus tard, les commerçants dans leurs déplacements sur l’eau. Les premiers phares, probablement construits en bois, sont emportés par les débâcles printanières peu connues en France.
Par la suite, les bases sont très certainement faites de maçonnerie afin de mieux résister aux rigueurs de l’hiver. Celles-ci sont surmontées d’une plateforme en bois où sont allumées des lanternes permettant un alignement plus adéquat des navires.

L’île Lebel et ses environs

Une carte maritime datant de 1929 indique très clairement l’emplacement de deux feux de signalisation – familièrement appelés des phares – sur l’île Lebel et deux autres sur la terre ferme. Ces derniers ont été remplacés au fil des siècles par des brise-glaces en béton, toujours existants.

Un quai fédéral

Dans un décret du 24 février 1905, le ministre des Travaux publics achète pour la somme de 100 $ un terrain d’environ 41 000 pieds carrés sur la terre 69 appartenant à Télesphore Thouin. On peut y lire qu’une estimation de 15 000 $ est déposée avec le décret pour la construction d’un quai vis-à-vis de la pointe nord de l’île Lebel. On peut toujours voir ce qui reste de ses fondations aux environs du 594, rue du Chenal.