Les chapelles

Un premier lieu de culte

Les premiers arrivants venus s’établir à Repentigny sont des catholiques pratiquants qui témoignent d’une grande dévotion. Chaque maison a son propre crucifix. Aussitôt qu’ils forment un groupe assez nombreux pour construire un lieu de culte, les colons en érigent un. Les résidents de Repentigny ne font pas exception à la règle. Avant l’érection de la première chapelle, une pièce du manoir seigneurial situé à la pointe de Repentigny, là où reposent aujourd’hui les assises du pont Jean-Baptiste-Legardeur, servait aux baptêmes, mariages et autres célébrations.
Chapelle Notre-Dame-du-Bon-Secours

Une première chapelle

Une première chapelle d’une superficie de 12,2 sur 6,7 mètres (40 sur 22 pi) est érigée en 1678. Construite en murs de pieux avec un toit de paille, elle était située près du manoir seigneurial. Évidemment démolie depuis, elle portait le nom de « La Conception ».

Avant 1684, Repentigny est considéré comme une « mission » et c’est donc un prêtre missionnaire qui dessert la seigneurie. Dans le rapport de l’état général des missions commandé par Mgr de Laval en 1683, il est décrété que Saint-Sulpice abrite 4 familles et 12 âmes; l’île Jésus (aujourd’hui Laval), 6 familles et 30 âmes; Lachenaie, 20 familles et 70 âmes; et enfin Repentigny, 28 familles et 118 âmes.

Le 4 novembre 1684, la paroisse de Repentigny est officiellement créée sous le nom de « L’Assomption-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie » par l’évêque, Mgr François-Montmorency de Laval. Le 24 juin 1838, Mgr Jean-Jacques Lartigue attribue le nom de « L’Assomption-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie » à la paroisse Saint-Pierre-du-Portage. La paroisse de Repentigny prend alors le nom de « Purification-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie ».

Une seconde chapelle

Puisque Repentigny se développe le long du fleuve et que la population désire un lieu de culte situé plus près de leurs activités, le gouverneur de Callières ordonne la construction d’une nouvelle chapelle qui voit le jour en 1702, là où se situe aujourd’hui le parc Charles-De Gaulle. Elle sert par la suite de premier presbytère lorsque la première véritable église de Repentigny est complétée vers 1727. C’est alors le curé Pierre Volant, natif de Trois-Rivières, qui voit à la préservation des âmes de Repentigny. À l’intérieur de l’édifice, on retrouve deux tableaux, un de la Vierge et l’autre de l’Enfant-Jésus, qui ont été offerts par le seigneur de Repentigny. Parmi les objets sacrés recensés se trouve aussi un calice en argent.

Une chapelle privée

La famille Labelle est une famille très pieuse qui a engendré trois curés, notamment les 20e et 21e curés de la paroisse de la Purification-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie. François Labelle y exerce sa cure de 1845 à 1855, tandis que son frère Jean-Baptiste lui succède de 1855 à 1867. Édouard sera aussi curé, mais ailleurs qu’à Repentigny. La famille fort dévote fait construire une chapelle privée en appendice à leur domicile. Celle-ci sert uniquement pour des cérémonies privées de la famille et lors des fêtes spéciales. Le 3 mars 1875, François et Jean-Baptiste font don de la chapelle privée, qui se trouve à deux pas de l’église, à la Fabrique de la paroisse, à condition qu’elle soit déménagée sur le terrain du presbytère. Elle ne sera jamais déplacée, mais détruite plus tard.

Une chapelle d’été

Dès le début du 20e siècle, les plages repentignoises, tant le long de la rivière de l’Assomption qu’en bordure du Saint-Laurent, attirent de nombreux villégiateurs en provenance de Montréal. Cet afflux massif entraîne, pendant les mois d’été, l’aménagement d’un nouveau lieu de culte en 1925.

S’étant unis pour former une association, les résidents temporaires amassent des fonds afin de construire une chapelle qui répondra à leurs besoins. Ainsi, en 1925, 32 ans avant la création de la paroisse Notre-Dame-des-Champs, on érige une chapelle en bois que l’on nomme Notre-Dame-du-Bon-Secours.

Cette dernière, située là où l’approche du futur pont Jean-Baptiste-Legardeur sera construite, est déménagée vers 1935 de l’autre côté de la rue, justement pour permettre les travaux de construction. Elle sera démolie en 1995.