C’est au printemps de 1670 que le seigneur Legardeur prend possession de sa seigneurie, un domaine situé à l’embouchure des rivières et du fleuve, dans l’environnement actuel du pont Jean-Baptiste-Legardeur. Puisque les seigneurs ont l’obligation de construire et d’entretenir un moulin à farine pour leurs censitaires, il donne dès septembre un contrat pour faire construire un moulin. Les travaux débutent à l’hiver 1671, mais étant donné que l’ouvrage est construit en bois et situé très près du fleuve, les éléments ont tôt fait de nuire au moulin. D’ailleurs, il n’apparaît plus dans l’inventaire réalisé en 1681. Il est donc en place moins de 10 ans et ne sera jamais reconstruit, malgré l’obligation faite aux seigneurs de construire et maintenir un moulin dans leur seigneurie. Aussi, les Repentignois seront sans moulin jusqu’en 1816.
Il faut savoir que les obligations seigneuriales étaient plus théoriques que réelles. À une époque où les petites créances et les recours collectifs n’existaient pas encore, un colon devait porter sur ses épaules le fardeau financier de poursuivre le seigneur et craindre de possibles représailles. En effet, le seigneur accepterait-il de concéder de bonnes terres aux fils de celui qui le poursuit?
Dans les faits, un moulin et une chapelle sont bien davantage des outils de promotion servant à attirer de nouveaux colons que des obligations faites aux seigneurs.
La première commission scolaire de la région est fondée en 1843 sous le nom de Commission scolaire de Repentigny. Suivra en 1857, la commission scolaire Saint-Paul-l’Ermite; en 1915, la Commission scolaire Repentigny-les-Bains; et en 1916, la Commission scolaire de la Presqu’île.
Le 1er mai 1961, les commissions scolaires de l’Assomption, Charlemagne, Repentigny-les-Bains, Saint-Sulpice et Saint-Paul-l’Ermite forment une corporation d’école secondaire sous le nom de Commission scolaire régionale Le Gardeur.
C’est le cas du marchand Pierre Ayot de Verchères, qui achète un tout petit lopin de terre et y fait construire le moulin Galarneau. La fin de l’ère des moulins de Repentigny s’amorce à peine quelques années après leur construction, en raison de la maladie du blé, de la diversification des cultures, mais surtout de l’accessibilité à des moulins à eau plus performants et offrant une farine déjà tamisée. L’usage peu intensif et de courte durée des moulins de Repentigny a eu pour effet de conserver les moulins Jetté et Grenier et tous leurs mécanismes en excellent état, mais malheureusement, cela entraîne aussi la démolition du moulin Galarneau au début du 20e siècle.
Construit en 1820, ce moulin magnifiquement restauré et possédant tous ses mécanismes d’origine est le seul au Québec que l’on peut encore visiter, à l’exception de celui, plus récent, de l’Isle-aux-Coudres. Les visiteurs sont guidés afin qu’ils puissent bien saisir le fonctionnement de cette mécanique complexe et de grande précision. Bien que les moulins-tours semblent tous se ressembler, le moulin Grenier se démarque des autres par son monte-charge permettant de hisser le grain au troisième étage, celui des meules. Il s’agit d’un bijou d’ingéniosité et d’innovation unique et pas seulement au Québec; en effet, lors d’une visite d’expertise en France portant sur plus de 200 moulins, on a pu constater qu’aucun n’était doté d’un mécanisme semblable.
Le bâtiment est restauré une première fois en 1935-1936, puis convertit en boutique d’artisanat au moment de l’Expo67. À la fin des années 1970, la structure est lourdement endommagée, mais il est alors simplement « rafistolé ». Ce n’est qu’au début des années 2000 que la Ville en devient propriétaire et assure la restauration du bâtiment et du mécanisme.
Ce moulin est également connu sous le nom de moulin Lebeau, du nom de la famille qui l’acquiert en 1935 et qui assure son entretien pendant près de 70 ans.
Le moulin Jetté, dernier de la confrérie des moulins de Repentigny.
Plusieurs raisons ont sûrement incité Antoine Jetté à se lancer dans l’aventure du troisième moulin en 1823. La population de la région de Montréal augmente. Les moulins à vent ne sont pas très coûteux, si on les compare aux moulins à eau. Le prix du blé est en croissance. Enfin, la maladie qui frappera cette céréale n’est pas encore apparue, même si déjà les récoltes sont soumises depuis longtemps à des rendements cycliques.
De plus, bien que nous n’ayons aucune preuve écrite, la conception même du moulin et de ses mécanismes nous porte à croire qu’Antoine Jetté avait une carte cachée dans sa manche. En effet, nous sommes persuadés que ce moulin a été l’un des très rares moulins à vent au Québec à être pourvus d’un bluteau – ce qui permettait à son propriétaire de vendre de la farine tamisée alors qu’elle était de plus en plus prisée.
Ce moulin et le moulin Grenier possèdent tous les deux leurs mécanismes d’origine et avec leur « frère », le moulin Dansereau de Verchères, ils sont les trois seuls au Québec à posséder cette caractéristique, exception faite du moulin de l’Isle-aux-Coudres, lequel est plus récent.
C’est au printemps de 1670 que le seigneur Legardeur prend possession de sa seigneurie, un domaine situé à l’embouchure des rivières et du fleuve, dans l’environnement actuel du pont Jean-Baptiste-Legardeur. Puisque les seigneurs ont l’obligation de construire et d’entretenir un moulin à farine pour leurs censitaires, il donne dès septembre un contrat pour faire construire un moulin. Les travaux débutent à l’hiver 1671, mais étant donné que l’ouvrage est construit en bois et situé très près du fleuve, les éléments ont tôt fait de nuire au moulin. D’ailleurs, il n’apparaît plus dans l’inventaire réalisé en 1681. Il est donc en place moins de 10 ans et ne sera jamais reconstruit, malgré l’obligation faite aux seigneurs de construire et maintenir un moulin dans leur seigneurie. Aussi, les Repentignois seront sans moulin jusqu’en 1816.
Il faut savoir que les obligations seigneuriales étaient plus théoriques que réelles. À une époque où les petites créances et les recours collectifs n’existaient pas encore, un colon devait porter sur ses épaules le fardeau financier de poursuivre le seigneur et craindre de possibles représailles. En effet, le seigneur accepterait-il de concéder de bonnes terres aux fils de celui qui le poursuit?
Dans les faits, un moulin et une chapelle sont bien davantage des outils de promotion servant à attirer de nouveaux colons que des obligations faites aux seigneurs.
La première commission scolaire de la région est fondée en 1843 sous le nom de Commission scolaire de Repentigny. Suivra en 1857, la commission scolaire Saint-Paul-l’Ermite; en 1915, la Commission scolaire Repentigny-les-Bains; et en 1916, la Commission scolaire de la Presqu’île.
Le 1er mai 1961, les commissions scolaires de l’Assomption, Charlemagne, Repentigny-les-Bains, Saint-Sulpice et Saint-Paul-l’Ermite forment une corporation d’école secondaire sous le nom de Commission scolaire régionale Le Gardeur.
C’est le cas du marchand Pierre Ayot de Verchères, qui achète un tout petit lopin de terre et y fait construire le moulin Galarneau. La fin de l’ère des moulins de Repentigny s’amorce à peine quelques années après leur construction, en raison de la maladie du blé, de la diversification des cultures, mais surtout de l’accessibilité à des moulins à eau plus performants et offrant une farine déjà tamisée. L’usage peu intensif et de courte durée des moulins de Repentigny a eu pour effet de conserver les moulins Jetté et Grenier et tous leurs mécanismes en excellent état, mais malheureusement, cela entraîne aussi la démolition du moulin Galarneau au début du 20e siècle.
Construit en 1820, ce moulin magnifiquement restauré et possédant tous ses mécanismes d’origine est le seul au Québec que l’on peut encore visiter, à l’exception de celui, plus récent, de l’Isle-aux-Coudres. Les visiteurs sont guidés afin qu’ils puissent bien saisir le fonctionnement de cette mécanique complexe et de grande précision. Bien que les moulins-tours semblent tous se ressembler, le moulin Grenier se démarque des autres par son monte-charge permettant de hisser le grain au troisième étage, celui des meules. Il s’agit d’un bijou d’ingéniosité et d’innovation unique et pas seulement au Québec; en effet, lors d’une visite d’expertise en France portant sur plus de 200 moulins, on a pu constater qu’aucun n’était doté d’un mécanisme semblable.
Le bâtiment est restauré une première fois en 1935-1936, puis convertit en boutique d’artisanat au moment de l’Expo67. À la fin des années 1970, la structure est lourdement endommagée, mais il est alors simplement « rafistolé ». Ce n’est qu’au début des années 2000 que la Ville en devient propriétaire et assure la restauration du bâtiment et du mécanisme.
Ce moulin est également connu sous le nom de moulin Lebeau, du nom de la famille qui l’acquiert en 1935 et qui assure son entretien pendant près de 70 ans.
Le moulin Jetté, dernier de la confrérie des moulins de Repentigny.
Plusieurs raisons ont sûrement incité Antoine Jetté à se lancer dans l’aventure du troisième moulin en 1823. La population de la région de Montréal augmente. Les moulins à vent ne sont pas très coûteux, si on les compare aux moulins à eau. Le prix du blé est en croissance. Enfin, la maladie qui frappera cette céréale n’est pas encore apparue, même si déjà les récoltes sont soumises depuis longtemps à des rendements cycliques.
De plus, bien que nous n’ayons aucune preuve écrite, la conception même du moulin et de ses mécanismes nous porte à croire qu’Antoine Jetté avait une carte cachée dans sa manche. En effet, nous sommes persuadés que ce moulin a été l’un des très rares moulins à vent au Québec à être pourvus d’un bluteau – ce qui permettait à son propriétaire de vendre de la farine tamisée alors qu’elle était de plus en plus prisée.
Ce moulin et le moulin Grenier possèdent tous les deux leurs mécanismes d’origine et avec leur « frère », le moulin Dansereau de Verchères, ils sont les trois seuls au Québec à posséder cette caractéristique, exception faite du moulin de l’Isle-aux-Coudres, lequel est plus récent.