Que font les gens en cas de problème de santé avant l’ouverture des hôpitaux? Les soins sont dispensés par le médecin. Ils ont aussi recours à une sage-femme pour les naissances, ainsi qu’aux « ramencheux » ou « rabouteux », les chiropraticiens de l’époque. Les remèdes de grand-mère, ceux de l’apothicaire et ceux empruntés aux peuples des Premières Nations se transmettent par la tradition orale. Bref, on se débrouille.
Au début du 20e siècle, ce sont les communautés religieuses qui dispensent les soins aux malades et administrent la plupart des hôpitaux du Québec. Les conditions sanitaires s’améliorent après la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) et le nombre d’hôpitaux double entre 1945 et 1960. Les premières infirmières francophones laïques apparaissent vers 1940 et le système de santé québécois progresse et se transforme.
Repentigny ne compte aucun hôpital sur son territoire avant 1950. Cette année-là, on assiste à l’ouverture d’un hospice pour convalescents au Château Archambault et d’une maternité du côté du Petit Village. Les deux institutions fermeront leurs portes en 1960, un peu avant l’ouverture de l’hôpital Le Gardeur en 1961.
Le 2 janvier 1871, Zéphirin Archambault, menuisier, marié à Délima Archambault, achète les emplacements 118 et 121, situés entre le chemin et la rivière. Leur fils, Edmond, marchand de musique à Montréal, en hérite en 1914. Déjà propriétaire des terrains voisins, Edmond se fait construire une superbe demeure connue sous le nom de « Château Archambault » au 400, rue du Village.
À son décès, en 1946, Edmond lègue ses propriétés à sa sœur Anne « à condition d’employer sa maison de Saint-Paul pour une institution quelconque ». Le 18 septembre 1948, Anne Archambault en fait don aux Sœurs de l’Espérance, don assorti d’une condition : y être logée et nourrie aussi longtemps qu’elle le voudrait. C’est d’ailleurs là qu’elle décède.
Les religieuses y aménagent un hospice pour convalescents. Il semble, selon des témoins de l’époque, que l’endroit offre également des soins de santé de base aux résidents du voisinage. L’hospice reste en fonction jusqu’en 1960; il passe ensuite aux mains de la Congrégation des Sœurs de la Sainte-Famille de Bordeaux au Canada, la congrégation mère des Sœurs de l’Espérance.
Le docteur Émile R. McDuff, habitant à proximité (350, rue du Village), offre des services semblables dans le sous-sol de sa résidence.
Que font les gens en cas de problème de santé avant l’ouverture des hôpitaux? Les soins sont dispensés par le médecin. Ils ont aussi recours à une sage-femme pour les naissances, ainsi qu’aux « ramencheux » ou « rabouteux », les chiropraticiens de l’époque. Les remèdes de grand-mère, ceux de l’apothicaire et ceux empruntés aux peuples des Premières Nations se transmettent par la tradition orale. Bref, on se débrouille.
Au début du 20e siècle, ce sont les communautés religieuses qui dispensent les soins aux malades et administrent la plupart des hôpitaux du Québec. Les conditions sanitaires s’améliorent après la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) et le nombre d’hôpitaux double entre 1945 et 1960. Les premières infirmières francophones laïques apparaissent vers 1940 et le système de santé québécois progresse et se transforme.
Repentigny ne compte aucun hôpital sur son territoire avant 1950. Cette année-là, on assiste à l’ouverture d’un hospice pour convalescents au Château Archambault et d’une maternité du côté du Petit Village. Les deux institutions fermeront leurs portes en 1960, un peu avant l’ouverture de l’hôpital Le Gardeur en 1961.
Le 2 janvier 1871, Zéphirin Archambault, menuisier, marié à Délima Archambault, achète les emplacements 118 et 121, situés entre le chemin et la rivière. Leur fils, Edmond, marchand de musique à Montréal, en hérite en 1914. Déjà propriétaire des terrains voisins, Edmond se fait construire une superbe demeure connue sous le nom de « Château Archambault » au 400, rue du Village.
À son décès, en 1946, Edmond lègue ses propriétés à sa sœur Anne « à condition d’employer sa maison de Saint-Paul pour une institution quelconque ». Le 18 septembre 1948, Anne Archambault en fait don aux Sœurs de l’Espérance, don assorti d’une condition : y être logée et nourrie aussi longtemps qu’elle le voudrait. C’est d’ailleurs là qu’elle décède.
Les religieuses y aménagent un hospice pour convalescents. Il semble, selon des témoins de l’époque, que l’endroit offre également des soins de santé de base aux résidents du voisinage. L’hospice reste en fonction jusqu’en 1960; il passe ensuite aux mains de la Congrégation des Sœurs de la Sainte-Famille de Bordeaux au Canada, la congrégation mère des Sœurs de l’Espérance.
Le docteur Émile R. McDuff, habitant à proximité (350, rue du Village), offre des services semblables dans le sous-sol de sa résidence.
Les fondateurs de l’hôpital ont bénéficié, tout au long du processus de naissance de l’institution, du soutien de l’Association des Dames auxiliaires, fondée le 20 novembre 1961. Ginette Lussier, Yolande McDuff et Lucienne Mercure, conjointes des médecins fondateurs, occupent respectivement les postes de présidente, vice-présidente et trésorière du conseil d’administration. Elles sont secondées par la secrétaire Marguerite Lamoureux et par cinq conseillères: Yolande Lalongé, J. Morneau, Gisèle Deschamps, Marielle Chevalier et Thérèse Dupont. En 1962, l’Association compte 125 membres; elle joue un rôle majeur, entre autres en organisant de nombreuses activités de financement pour des équipements, du mobilier et des fournitures.
Les plans et devis sont établis par l’architecte Roland Dumais et les travaux de construction sont confiés à la firme Iberville Construction Ltée. Débutés le 8 septembre 1960, ils se terminent l’année suivante. Mère Marie-Eugène (Irène Boivin), de la congrégation des Soeurs de la Sainte-Famille de Bordeaux, est nommée directrice générale.
L’établissement de 58 lits reçoit ses premières patientes en obstétrique le 1er décembre 1961; suivront les patients en radiologie et la bénédiction des locaux. L’inauguration a lieu le 29 avril 1962. En 1964, l’institution reçoit son premier contingent d’étudiantes à son École de gardes-malades-auxiliaires, dirigée par Soeur Rose-Aimée Fournier.
Dès 1964, l’établissement fait face à une sévère pénurie de lits, et la crise culmine en 1968: les locaux sont restreints, le financement et le personnel insuffisants. Le gouvernement, après avoir autorisé la planification d’un agrandissement, décrète un moratoire. La situation traîne jusqu’au début des années 80 où le nouveau gouvernement autorise la mise en chantier d’une section au-dessus et autour du bâtiment existant tout en maintenant les services hospitaliers. Ces travaux se terminent en 1982 et la rénovation des anciens locaux débute en 1983 pour se terminer en 1986. L’hôpital, renommé Centre hospitalier Le Gardeur par le docteur Robert Lussier, compte maintenant 258 lits. Il devient un hôpital régional de soins généraux et spécialisés.